Pourquoi la police ne peut pas (et ne pourra jamais) être partout

Quand la violence frappe, beaucoup ont ce réflexe : appeler la police.
Et c’est bien normal.

Mais encore faut-il avoir le temps de le faire.
Et que quelqu’un puisse répondre immédiatement.
Et qu’ils puissent arriver à temps.

Parce qu’entre le moment où la menace commence
et le moment où quelqu’un peut intervenir,
il se passe souvent ce qui compte le plus : les premières secondes.

 

📍La police est indispensable. Mais elle n’est pas omniprésente.

Soyons clairs : la police est un pilier fondamental d’un État de droit.
Sans elle, c’est l’anarchie.
Mais cela ne veut pas dire qu’elle est suffisante à chaque instant.

Pourquoi ?

Parce que la police n’est pas magique.
Elle est composée d’êtres humains, de moyens logistiques, de procédures, de priorités.

Et les faits sont là :

  • Il y a trop peu d’agents pour couvrir l’ensemble du territoire, 24h/24.

  • Ils sont appelés en priorité sur les situations les plus urgentes… mais parfois, tout est urgent.

  • Le temps d’intervention est souvent de plusieurs minutes, parfois plus.

  • Et bien souvent… l’agression est déjà terminée quand ils arrivent.

 

⏱️ Quelques secondes… qui changent tout

Une agression réelle, dans la rue, à domicile ou même à l’école, dure en moyenne entre 5 et 20 secondes.

  • Une gifle.

  • Un coup de poing.

  • Un tir.

  • Un coup de couteau.

  • Une tentative d’enlèvement.

  • Un étranglement.

  • Un viol.

  • Un cambriolage avec violence.

Le temps que vous :

  1. réalisiez ce qui se passe,

  2. sortiez votre téléphone,

  3. appeliez le 17,

  4. que l’opérateur décroche,

  5. que l’on vous localise,

  6. qu’on dépêche une patrouille disponible…

vous êtes déjà seul.

 

Et tout ce qui échappe aux radars ?

Il y a aussi les zones grises :

  • Le harcèlement quotidien, verbal ou physique.

  • Les menaces "pas assez graves pour une intervention".

  • Les intrusions sans violence mais traumatisantes.

  • Les comportements suspects qu’on sent venir mais qu’on ne peut “prouver”.

  • Les agressions dans des lieux où personne n’intervient : halls, parkings, toilettes publiques…

Dans ces cas-là, la police ne peut rien faire sur le moment.
Parce qu’il n’y a pas d'infraction flagrante.
Parce qu’il n’y a pas de preuve immédiate.
Parce qu’il y a d’autres priorités.
Ou simplement… parce que vous êtes seul à ce moment-là.

 

Alors que faire ? Baisser les bras ? Vivre dans la peur ?

Non. Il ne s’agit pas de devenir parano.
Ni de critiquer la police.
Mais simplement de comprendre les limites structurelles d’un système conçu pour intervenir après les faits.

Et donc de se poser la seule vraie question :

🧭 “Que puis-je faire, moi, pour réduire ce laps de temps où je suis seul ?
Où je suis vulnérable ?
Où je suis le premier (et peut-être le seul) rempart ?”

 

🛡️ La réponse n’est pas toujours extérieure

La réponse, c’est la préparation personnelle.

Savoir :

  • détecter un danger plus tôt,

  • éviter certaines situations à risque,

  • garder son calme,

  • réagir avec lucidité,

  • protéger ses proches,

  • neutraliser une menace ou s’en extraire.

Ce n’est pas être “violent”.
C’est être responsable.
C’est comprendre que la vraie sécurité repose d’abord sur nous-mêmes, avant de reposer sur les autres.

 

En résumé

La police est une chance.
Mais elle n’est pas une garantie.

Et entre l’appel au secours…
et l’arrivée des secours…

Il y a vous.

Et ce que vous aurez pris la peine d’apprendre à faire.