Quand l’horreur devient réelle : pourquoi il faut être préparé, même quand on pense avoir fait tout ce qu’il fallait

Il y a des histoires qu’on aimerait ne jamais avoir à lire. Celle de Chahinez, brûlée vive par son ex-mari après avoir été traquée, harcelée, menacée puis abattue en pleine rue, est de celles qui glacent le sang.

Et pourtant, elle est bien réelle.

Une femme ordinaire. Une mère. Pas une célébrité, ni une personnalité politique. Simplement une femme, courageuse, qui a tenté de se reconstruire. Elle avait porté plainte. Elle avait tenté de se protéger. Et malgré cela, elle a été tuée dans des conditions d’une violence inouïe.

 

La violence ne vise pas que les "élites"

Mes 3 derniers articles mettaient en avant des personnalités exposées mais évidemment, lorsqu’on parle de préparation à la self-défense ou de sécurité personnelle, cela ne concerne pas que les dirigeants, les hommes d’affaires, ou les célébrités.

Le danger peut frapper n’importe qui.
Il suffit d’une mauvaise rencontre, d’une rupture mal vécue, d’une obsession malsaine, d’un voisin instable, d’un ex-compagnon déterminé à détruire.

Et ces menaces ne préviennent pas.
Elles se développent dans l’ombre, insidieusement.
Jusqu’au jour où elles explosent.

 

Les procédures ne suffisent pas toujours

Aller porter plainte est une étape essentielle. Mais malheureusement, ce n’est pas toujours une garantie de protection.
La douloureuse affaire de Chahinez en est la preuve.

  • Plainte mal enregistrée.
  • Aucune attribution de téléphone d’alerte.
  • Pas de bracelet anti-rapprochement pour son ex-mari violent.
  • Et surtout : une traque quotidienne qui n’a été stoppée par aucun dispositif officiel.

Même lorsque la loi est de votre côté, il peut y avoir des ratés. Des lenteurs. Des failles. Des oublis.
Et face à la violence, chaque minute compte.

 

Quand le danger arrive, vous êtes seul(e)

C’est dur à entendre, mais c’est la vérité : le jour où la menace devient concrète, vous êtes seul(e).
Votre survie ne dépend plus des institutions, ni des procédures.
Elle dépend de votre capacité à réagir. À fuir. À alerter. À vous défendre.

Et cela ne s’improvise pas.

La self-défense ne se résume pas à des techniques de combat. Elle commence par comprendre comment la violence fonctionne, comment elle monte, comment l’éviter, comment détecter les signes avant-coureurs.
Puis vient l’entraînement mental, émotionnel, stratégique.
Et enfin, si toutes les autres options échouent, la capacité physique à riposter pour survivre.

 

Ce message ne s’adresse pas à celles et ceux qui ont “mal agi, mal (ré)agi ou pas agi du tout” — car personne ne mérite la violence.

Si vous avez été victime, si vous avez vécu l’angoisse, la peur, le harcèlement, ce message ne cherche pas à vous faire porter la responsabilité de ce que vous avez subi.
Il vise, au contraire, à vous donner le pouvoir de reprendre le contrôle, de vous préparer, de protéger votre vie.
Car la vérité, aussi injuste soit-elle, c’est que vous êtes la première ligne de défense entre vous… et le pire.

 

Se préparer, ce n’est pas céder à la peur. C’est retrouver sa liberté.

Personne ne devrait vivre avec la peur au ventre.
Personne ne devrait espérer que “ça n’ira pas plus loin”.
Personne ne devrait dépendre uniquement de la réactivité d’un système parfois dépassé.

Mais tout le monde peut choisir de reprendre du pouvoir sur sa sécurité, pas en devenant paranoïaque… mais en devenant lucide, préparé(e), confiant(e).

Et c’est cela que j’enseigne.

 

Pour aller plus loin

Que vous soyez une femme ayant connu des situations menaçantes, un parent inquiet pour ses enfants, ou un individu simplement déterminé à ne plus jamais être vulnérable : il est possible d’apprendre à faire face, avec calme, stratégie et discernement.

La self-défense, ce n’est pas se battre.
C’est survivre. C’est protéger. C’est vivre en paix, sans naïveté.

Et pour vous mesdames, çà commence ici !