Émeutes après le match du PSG : comprendre n’est pas excuser

Suite à mon article intitulé "Justice trop laxiste ? Faut-il frapper plus fort", j'ai souhaité interroger les causes qui peuvent conduire certains individus à casser, voler, agresser comme cela a été le cas suite à la victoire du PSG en Ligue des Champions.  

📍 Un sentiment partagé : la colère

Quand on voit des jeunes brûler des voitures, piller des magasins, attaquer des policiers ou agresser des passants…
…alors qu’il s’agissait simplement de fêter un match de football, il est légitime de se sentir choqué, en colère, ou même impuissant.

Ce que je propose ici, ce n’est pas de justifier ces violences.
Ni de les excuser.
Mais de les comprendre.

Pas pour les pardonner.
Mais parce que tant qu’on ne comprend pas une situation, on ne peut pas la changer.
Et tant qu’on ne la voit pas clairement, on ne sait pas s’en protéger.

 

Qui sont les jeunes impliqués ?

Dans les vidéos filmées à Paris ou dans d’autres villes, une constante revient :
des jeunes hommes, souvent issus de l’immigration, vivant dans des quartiers sensibles.

Certains n’aiment pas qu’on le dise.
D’autres en font une obsession.
Mais c’est un fait observable, même s’il est évidemment essentiel de ne pas généraliser.

Car tous les jeunes de ces quartiers ne sont pas violents.
Et tous les violents ne viennent pas de ces quartiers.
Mais il est vrai que beaucoup d’émeutes en France depuis 20 ans impliquent les mêmes profils.

La vraie question est donc :
Pourquoi ces jeunes-là ? Pourquoi cette violence-là ?

 

Ils ne sont pas les premiers

La violence de groupe n’est pas nouvelle en France.
Elle change de forme, de visage, de langage… mais les mécanismes profonds sont souvent les mêmes.

🧥 Les blousons noirs (années 50-60)

Jeunes Français, blancs, souvent déscolarisés ou ouvriers.
Ils se réunissaient en bandes, provoquaient, cassaient, se battaient.
Ils ne cherchaient pas à détruire l’État. Ils cherchaient à exister dans une société qui ne les regardait pas.

🧨 Les maoïstes radicaux (années 60-70)

Jeunes politisés, étudiants, idéalistes.
Leur violence se voulait idéologique : contre le capitalisme, contre le pouvoir, contre la police.

🎧 Les bandes urbaines (années 80)

Jeunes issus de l’immigration antillaise ou africaine.
Frappés par le chômage, victimes de racisme, sans modèle fort.
Ils affirmaient leur présence dans une société qu’ils jugeaient hostile ou méprisante.

🪖 Les skinheads violents (années 90)

Jeunes blancs en perte de repères.
Influencés par l’extrême droite, ils exprimaient leur haine par la violence raciste.

🏴‍☠️ Les black blocs et antifas (années 2000+)

Militants organisés, parfois très éduqués.
Leur violence est stratégique, souvent assumée, contre le système, l’État, les symboles du pouvoir.

🟡 Les gilets jaunes radicaux (2018-2019)

Citoyens en détresse, souvent précaires.
Leur colère visait l’élite, les taxes, le mépris des institutions.

 

Et aujourd’hui ? Les jeunes des quartiers

Ce que l’on voit aujourd’hui s’inscrit dans cette continuité, mais avec des particularités inquiétantes.

Ces jeunes :

  • sont souvent nés en France mais ne se sentent pas français,

  • ont intégré un sentiment de rejet, voire de haine, envers la nation,

  • vivent dans des quartiers où les modèles positifs sont rares, et où la loi n’est plus forcément la référence.

 

❗Ce qui est nouveau (et plus dangereux)

1. Une haine explicite contre la France

Ils ne rejettent plus simplement la police ou les politiques.
Ils rejettent parfois la France elle-même : son drapeau, ses lois, sa culture.

2. Une rupture culturelle profonde

Ils ne veulent plus "changer les règles".
Ils refusent le jeu. Et veulent imposer le leur.

3. Une mise en scène de la violence

On filme, on poste, on glorifie les violences.
L’émeute devient un spectacle. Une performance. Une marque de puissance.

 

Mais les causes profondes, elles, restent les mêmes

  • Une exclusion réelle ou ressentie.

  • Une absence de perspectives.

  • Un besoin de reconnaissance, d’appartenance, de puissance.

  • Une absence de repères éducatifs solides.

  • Et parfois, une idéologie de revanche (contre la France, la police, ou la société tout entière).

Il faut savoir le dire sans détour :

Ce n’est ni uniquement la pauvreté,
ni uniquement l’origine,
ni uniquement l’idéologie,
mais une combinaison dangereuse des trois.

 

Ce que cela implique

À mes yeux, il faut faire deux choses en même temps, et ne plus les opposer.

🏛 Agir collectivement, sur le long terme

  • Restaurer l’autorité de l’État, sans mollesse mais sans haine.

  • Repenser l’éducation, l’intégration, la transmission de repères.

  • Stopper la complaisance envers les discours de victimisation ou de revanche.

  • Traiter les délinquants comme des délinquants, et protéger les victimes avant tout.

🛡 Agir individuellement, dès maintenant

  • Comprendre ces mécanismes pour mieux lire la réalité.

  • Ne pas sombrer dans les amalgames, mais ne pas non plus nier les faits.

  • Se préparer à réagir, protéger ses proches, et anticiper les situations à risque.

 

En résumé

👉 Tous les groupes violents n’ont pas les mêmes visages.
Mais ils naissent souvent des mêmes blessures, des mêmes vides.

👉 Ce qui change aujourd’hui, c’est l’intensité de la haine, la rupture avec la nation, et la mise en spectacle de la violence.

👉 Rien ne changera sans lucidité collective
…mais rien ne vous empêche, dès aujourd’hui, de devenir votre premier rempart face à la violence...

... parce que ces individus que vous avez vu casser, piller et agresser sont toujours en liberté. Et vous les croisez chaque jour dans la rue, les transports, sur la route... 

 

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